Dans le cadre d’expériences d’hydrodynamique réalisées au CEA-DAM, le laboratoire cherche à radiographier en imagerie X impulsionnelle des objets en mouvement très rapide (plusieurs milliers de m/s), constitués de matériaux très denses (> 10 g/cm3). Pour certaines applications spécifiques, l’imagerie X conventionnelle, qui fournit un contraste lié à des variations de sections efficaces d’absorption, s’avère insuffisante. Comme l’ont montré de nombreuses études, il est possible d’exploiter de manière complémentaire l’information contenue dans la phase du rayonnement X. Les techniques de contraste de phase développées ces dernières années en imagerie X dans le domaine médical et dans l’industrie semblent prometteuses pour nos applications. Elles offrent en effet des résolutions spatiales de l’ordre de quelques dizaines de micromètres, et elles permettent désormais l’utilisation de sources X incohérentes et polychromatiques. Il reste à démontrer que ces techniques sont transposables à nos conditions expérimentales très spécifiques (spectres en énergie au-delà d’une centaine de keV), et émission d’une seule impulsion X.
Dans un premier temps, le(a) post-doctorant(e) développera un moyen de simulation de la chaîne complète de radiographie X impulsionnelle par contraste de phase en combinant si nécessaire les approches corpusculaires et ondulatoires du rayonnement X. L’étude portera ensuite sur le choix de la source et du détecteur. Le(a) post-doctorant(e) sera aussi amené(e) à développer un algorithme de reconstruction du signal de phase à partir des acquisitions réalisées ou simulées. Enfin, le dimensionnement global de la chaîne devra prendre en compte les contraintes d’encombrement liées à nos installations.



Il est souhaitable que le(a) post-doctorant(e) ait de bonnes connaissances dans le domaine de l’interaction rayonnement-matière et/ou en optique physique et géométrique. La maîtrise de la programmation orientée objet et/ou des langages Python et C++ serait un plus.

Post-doc