La houle océanique émet des infrasons (appelés microbaroms) avec des périodes de l’ordre de 5 s qui sont détectés sur l’ensemble du réseau du SSI. La propagation des infrasons est fortement impactée par les états de la moyenne atmosphère. Ainsi, une bonne connaissance du terme source permet de déterminer la bonne représentation de ces états au sein des modèles atmosphériques utilisés dans les simulations de propagation infrason. Les microbaroms se présentent donc comme un moyen de sondage innovant de l’atmosphère et de diagnostic des modèles atmosphériques à l’échelle du globe. Un modèle de houle a récemment été développé au CEA et un premier exercice de prise en main du terme source opérationnel et de confrontation aux observations a été mené. Sur la base de ce premier travail, il est nécessaire de poursuivre des études de sensibilité pour évaluer la capacité du modèle de houle à nous renseigner sur certains paramètres atmosphériques permettant de caractériser la moyenne atmosphère. L’objectif de ce stage est d’utiliser le modèle de source développée par De Carlo et al. (2020) afin de simuler des détections infrason en station pour les comparer aux observations du réseau du SSI et des réseaux nationaux. Il s’agit de démontrer la possibilité d’utiliser les écarts entre, d’un côté, les paramètres mesurés en station infrason et, de l’autre, leur simulation, pour diagnostiquer l’état de la moyenne atmosphère et sa bonne représentation dans les modèles. Pour ce faire, il est nécessaire d’étudier les biais induits par les choix de paramètres du modèle (source et de propagation) et de méthodes de traitement des observations (algorithme de détection/estimation choisi) utilisés. Des sorties de modèles d’atmosphère de différentes bases de données seront utilisées. Des cas d’études pourront être privilégiés comme par exemple ceux mettant en jeu des événements atmosphériques majeurs tels les réchauffements stratosphériques soudains.

Conformément aux engagements pris par le CEA en faveur de l'intégration des personnes en situation de handicap, cet emploi est ouvert à tous et toutes.

Le(a) candidat(e) doit avoir un intérêt pour la géophysique et le travail à la frontière de plusieurs disciplines (physique de l’atmosphère, acoustique, mathématiques appliquées, traitement de données). Il(elle) doit être capable de se confronter à un large jeu de données à des fins de traitement et d’analyse. Il(elle) devra faire preuve de rigueur, être capable de proposer des pistes d’étude et d’interagir avec différents interlocuteurs. Expérience requise en programmation (Python, Matlab,…). Niveau d'anglais (lu/écrit) correct souhaité.
traitement de données, analyse de larges jeux de données, analyse statistique, traitement du signal
Bac+5