Vous serez accueilli·e au sein de l’IRESNE, institut de la DES, où vous intégrerez l’équipe du laboratoire et participerez pleinement à ses activités.

Le développement des futurs réacteurs repose sur des méthodologies de conception s’appuyant largement sur les outils de calcul scientifique (OCS). Pour garantir leur capacité de prédiction, ces codes doivent être validés expérimentalement sur l’ensemble des phénomènes possibles et pour toutes les technologies de réacteurs ciblées, en tenant compte des différents biais et incertitudes associés.

Cette démarche globale est désignée sous le terme VVQI (Vérification, Validation et Quantification des Incertitudes). Un des enjeux majeurs de cette démarche est d’identifier des expériences représentatives de tous les phénomènes susceptibles de se produire lors du fonctionnement normal et accidentel d’un réacteur, et ce, tout au long de sa durée de vie, notamment en présence de combustible irradié.

La démarche de VVQI nécessite donc d'être en capacité d'obtenir une valeur de référence comparable à l'expérience, mais nécessite surtout une évaluation rigoureuse des biais et incertitudes liés aux hypothèses de calcul et aux données d’entrée. Pour ces dernières, il est possible en neutronique de recourir à une approche perturbative qui permet de calculer toutes les sensibilités aux données d'entrée en un seul calcul et d'utiliser ces sensibilités pour estimer l'incertitude due à ces mêmes données. Pour des quantités d'intérêt liées à l'évolution du combustible (sections efficaces, rendements de fission, énergie de capture et de fission, etc.), il est nécessaire d'utiliser la Théorie des Perturbations en Évolution (TPE) récemment développée dans le code déterministe développé au CEA, APOLLO3®.

L'utilisation de ce formalisme dans le cadre de la modélisation d'une expérience d'irradiation réelle implique, dans la plupart des cas, des mouvements d’assemblages irradiés et des ajouts d’assemblages neufs dans le cœur (modification du plan de chargement) , ce qui complexifie le calcul des sensibilités.

L'objectif du stage est donc de mettre en place la procédure permettant de réaliser une évolution directe et adjointe en présence de changements du plan de chargement sur une configuration simplifiée. Cette procédure sera ensuite validée par rapport à des perturbations directes des données d’entrée et l’impact de considérer une modification du plan de chargement sur les sensibilités et l’incertitude pourra être étudié en parallèle.

La maîtrise de cette procédure pourra ensuite être utilisée pour calculer les sensibilités de configurations de plus en plus complexes jusqu’à des configurations expérimentales.

• De formation Bac+5, Master 2 ou 3ème année d'école d’ingénieur, en physique nucléaire, vous êtes à la recherche d’un stage de fin d’étude.

• Vous disposez de compétences en neutronique.

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Conformément aux engagements pris par le CEA en faveur de l’intégration des personnes en situation d’handicap, cet emploi est ouvert à toutes et à tous. Le CEA propose des aménagements et/ou des possibilités d'organisation.