Avant la mise sur le marché de dosimètres pour la radioprotection des travailleurs, ces appareils de mesure doivent passer des tests de caractérisation de leur propriétés dosimétriques (réponse en énergie, réponse en fonction de l’angle d’incidence, linéarité de la réponse en fonction de l’équivalent de dose et de son débit, etc …). Pour chaque caractéristique, des normes internationales établissent des critères d’acceptation ; par exemple +/- 20% de variation pour la réponse en fonction de l’énergie.

Les critères d’acceptation peuvent être difficile à atteindre compte tenu des propriétés intrinsèques des capteurs. Les fabricants de dosimètres doivent donc redoubler d’ingéniosité pour remplir ces critères et faire de leurs produits des appareils capables de fonctionner dans tous les environnements. L’une des dernières avancées en matière de design de dosimètres opérationnels, c’est-à-dire d’appareil électronique affichant les informations dosimétriques (équivalent de dose et débit) en temps réel, est l’apport de la spectrométrie embarquée.

En effet le signal délivré par le capteur du dosimètre, n’est plus un simple comptage mais une distribution de la fluence en fonction de l’énergie du rayonnement incident. De fait alors que dans le cas d’un simple comptage un unique coefficient d’étalonnage est applicable, dans le cas de la distribution de la fluence le coefficient d’étalonnage peut être adapté en fonction de l’énergie afin de réduire la variation de la réponse du dosimètre en fonction de l’énergie du rayonnement incident. Les conditions d’étalonnage et le test de tel détecteur doivent être analysées et au besoin adaptées.

Le travail proposé suivra les étapes suivantes :

Ø  Analyse des conditions d’étalonnage des dosimètres à lecture différée en radioprotection (méthode « globale » versus spectrométrie),

Ø  Analyse des conditions d’étalonnage des dosimètres opérationnels en radioprotection,

Ø  Analyse de l’apport de la spectrométrie sur les résultats de la dosimétrie opérationnelle en termes de réponse en fonction de l’énergie, 

o   Comparaison de la mise en œuvre de la méthode spectrométrique entre dosimétrie passive et opérationnelle,

o   Influence de la discrétisation des spectres mesurés sur le résultat de la mesure en termes d’équivalent de dose,

o   Influence du mode de prise en compte de la courbe d’efficacité des capteurs,

o   Influence des zones du spectre à faible sensibilité sur le bilan d’incertitude,

Ø  Proposition éventuelle de modification des procédures d’étalonnage en fonction des résultats attendus (étalonnage multi-qualités de rayonnement).

Ø  Un rapport de stage sera rédigé par le stagiaire à la fin de son stage.

Master M2 ou 3ème année en école d’ingénieurs