Depuis quelques années, une nouvelle modalité de traitement a commencé à susciter l’intérêt des chercheurs en radiobiologie et des radiothérapeutes. Il s’agit de la radiothérapie Flash (RT-Flash), une nouvelle technique de traitement utilisant des débits de dose ultra-élevés [1]. En effet, les techniques actuelles de radiothérapie sont fondées sur des installations capables de délivrer, dans le cas d’un accélérateur d’électrons médical par exemple, un débit allant jusqu’à un peu plus d’une vingtaine de Gy/min or, afin de pouvoir bénéficier de « l’effet Flash », il semble nécessaire d’utiliser un débit de dose minimal de 40 Gy/s [1].

L'intérêt pour la RT-Flash repose sur l'accentuation de l'effet différentiel de résistance à l’irradiation entre les tissus normaux et les tissus tumoraux, ce qui élargit finalement l'index thérapeutique [1-5].

Cela se concrétise par une diminution de la probabilité d'apparition des effets secondaires et par conséquent l'amélioration de la qualité de vie de patients traités.

En plus de cet avantage clinique/radiologique, le temps nécessaire pour délivrer un traitement deviendrait très court, contribuant entre autre à l’amélioration du confort du patient pendant le traitement.

Le contrôle de qualité externe de installations de radiothérapie est utilisé en France depuis des années mais cela ne concerne pas pour le moment les installations délivrant les nouvelles techniques de traitement comme la flashthérapie.

Le premier système clinique de radiothérapie Flash par faisceaux d’électrons vient d’être installé en France à l’Institut Gustave Roussy (GR) de Villejuif. Afin de mieux maitriser les aspects dosimétriques des faisceaux d’électrons de cette installation une collaboration entre l’IGR et le Laboratoire National Henri Becquerel pour la Métrologie de la Dose (LNHB-MD), est en cours de montage.

Selon les données de littérature actuelles l'alanine semble être l’un de meilleurs candidats pour réaliser le contrôle dosimétrique des faisceaux de type Flash [6-8].
Les tâches principales dans le cadre de ce stage seront :
- Etalonnage des dosimètres alanine dans les faisceaux d'électrons de l'installation Flash de Gustave Roussy, incluant la validation de l'étalonnage par des tests dits "en aveugle";
- Comparaison entre l'étalonnage en faisceaux Flash et celui réalisé sur des faisceaux standards (du LNHB) - Etude de la dépendance du signal des dosimètres alanine en fonction de l'énergie, du débit de dose et de la dose délivrée – estimation d'éventuels facteurs correctifs;
- Mise en place d’un protocole de contrôle de qualité externe pour les faisceaux d’électrons Flash à l'aide de la dosimétrie par alanine;
- Un rapport de stage sera rédigé par le stagiaire à la fin de son stage.
Le démarrage des actions sera fortement dépendant de la réalisation des références primaire sur les faisceaux Flash à Gustave Roussy lors d'un projet à part mené par le LNHB et GR qui devrait précéder cette étude.

Etudiant en Master M2 Radiophysique Médicale